Économisez jusqu’à 50% sur votre assurance emprunteur
Avez-vous déjà pensé que vous payiez potentiellement deux fois trop cher votre assurance de prêt immobilier ? La plupart des emprunteurs ignorent qu’ils ont le droit de choisir librement leur assurance emprunteur et peuvent réaliser des économies considérables. Avec l’entrée en vigueur de la loi Lemoine en 2022, les règles du jeu ont changé en faveur des emprunteurs. Désormais, vous pouvez changer d’assurance de prêt à tout moment, sans frais ni pénalités. Cette révolution mérite qu’on s’y attarde.
J’ai accompagné des centaines d’emprunteurs dans cette démarche, et j’ai constaté que certains économisent jusqu’à 15 000 € sur la durée totale de leur prêt. Imaginez ce que vous pourriez faire avec une telle somme ! Rénovation, voyage, épargne pour l’avenir de vos enfants… les possibilités sont infinies.
Que vous soyez en train de négocier votre premier prêt immobilier ou que vous remboursiez déjà un crédit depuis plusieurs années, cet article vous donnera toutes les clés pour comprendre et optimiser votre assurance emprunteur. Prêt à découvrir comment protéger votre famille tout en allégeant votre budget mensuel ?
Comment choisir la meilleure assurance emprunteur selon son projet immobilier et son profil ?
Le choix d’une assurance emprunteur n’est pas une simple formalité administrative à expédier. C’est une décision financière majeure qui vous engage sur toute la durée de votre prêt immobilier et qui mérite une attention particulière. En fonction de votre situation personnelle, de votre âge, de votre état de santé et de votre projet immobilier, les besoins en garanties et les tarifs peuvent varier considérablement.
Pour un primo-accédant qui achète sa résidence principale, la protection du foyer sera primordiale. Il recherchera généralement une couverture optimale avec des garanties solides en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail. Un investisseur qui achète un bien locatif pourra, quant à lui, privilégier une approche différente en fonction de sa situation patrimoniale globale.
Les seniors de plus de 60 ans font face à des tarifs souvent plus élevés, mais certains assureurs comme APRIL proposent des formules adaptées qui permettent de ne pas voir le coût de l’assurance s’envoler. De même, les personnes exerçant des professions à risque (BTP, professions médicales…) ou pratiquant des sports extrêmes ont tout intérêt à comparer plusieurs offres, car les surprimes peuvent varier considérablement d’un assureur à l’autre.
Les emprunteurs ayant des problèmes de santé préexistants doivent être particulièrement vigilants. La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) leur permet d’accéder plus facilement à l’assurance, mais tous les contrats ne se valent pas en termes de conditions d’acceptation et de tarification.
Enfin, les co-emprunteurs doivent réfléchir à la répartition des quotités en fonction de leurs revenus respectifs et de leur situation familiale. Une répartition intelligente peut permettre de réaliser des économies substantielles.
L’essentiel est de ne pas se contenter de l’assurance groupe proposée par votre banque et de prendre le temps de comparer plusieurs offres individuelles pour trouver celle qui correspond le mieux à votre profil et à votre budget.
Pourquoi souscrire une assurance prêt immobilier ?
L’assurance emprunteur n’est pas légalement obligatoire, mais dans la pratique, aucune banque n’accordera un prêt immobilier sans cette protection. Et pour cause : elle constitue une sécurité tant pour l’établissement prêteur que pour vous et votre famille.
Pour la banque, l’assurance emprunteur représente une garantie de remboursement du capital restant dû en cas de sinistre majeur comme le décès ou l’invalidité de l’emprunteur. Sans cette assurance, l’établissement financier prendrait un risque considérable en vous accordant un prêt sur 15, 20 ou 25 ans.
Mais au-delà de l’exigence bancaire, cette assurance est avant tout une protection essentielle pour vous et vos proches. Imaginez un instant les conséquences d’un accident grave ou d’une maladie vous empêchant de travailler pendant plusieurs mois, voire définitivement. Sans assurance, vous devriez continuer à rembourser votre prêt malgré la baisse drastique de vos revenus. Dans le pire des scénarios, en cas de décès, c’est votre famille qui hériterait de la dette si le logement ne suffit pas à la couvrir.
L’assurance emprunteur intervient précisément dans ces situations délicates. En cas de décès, elle prend en charge le remboursement du capital restant dû, permettant à vos proches de conserver le bien immobilier sans avoir à supporter la charge financière du crédit. En cas d’invalidité ou d’incapacité temporaire, selon les garanties souscrites, elle peut prendre en charge tout ou partie des mensualités pendant la période où vous ne pouvez pas travailler.
Cette protection est d’autant plus cruciale que l’achat immobilier représente souvent l’engagement financier le plus important d’une vie. Le montant moyen d’un prêt immobilier en France s’élève à environ 200 000 €, soit plusieurs années de salaire pour la plupart des ménages. Face à un tel enjeu, l’assurance emprunteur constitue un filet de sécurité indispensable.
En somme, cette assurance vous permet d’aborder sereinement votre projet immobilier en vous protégeant contre les aléas de la vie, tout en garantissant la pérennité de votre patrimoine immobilier pour vous et vos proches.
Où souscrire une assurance de prêt immobilier ?
Quand il s’agit de souscrire une assurance emprunteur, vous avez essentiellement deux options : l’assurance groupe proposée par votre banque ou la délégation d’assurance auprès d’un assureur externe. Ce choix, qui peut sembler anodin, peut pourtant avoir un impact considérable sur votre budget et vos garanties.
L’assurance groupe, aussi appelée contrat d’assurance collective, est systématiquement proposée par l’établissement prêteur lors de la négociation de votre crédit immobilier. Son principal avantage réside dans sa simplicité : elle est intégrée directement dans votre offre de prêt, ce qui vous évite des démarches supplémentaires. Cependant, cette facilité a un coût. Les contrats groupe appliquent une tarification dite “mutualisée”, c’est-à-dire que tous les emprunteurs paient plus ou moins le même tarif, indépendamment de leur profil personnel. Si vous êtes jeune, en bonne santé et non-fumeur, vous paierez probablement plus cher que ce que votre profil de risque justifierait.
À l’inverse, la délégation d’assurance consiste à souscrire votre assurance de prêt auprès d’un assureur spécialisé comme APRIL, plutôt que d’accepter celle proposée par votre banque. Grâce aux lois Lagarde (2010), Hamon (2014), Bourquin (2018) et plus récemment Lemoine (2022), vous avez le droit de choisir librement votre assurance emprunteur, à condition que les garanties soient au moins équivalentes à celles exigées par la banque.
Les assurances individuelles proposent une tarification personnalisée, tenant compte de votre âge, de votre état de santé, de votre profession et de vos loisirs. Pour de nombreux profils, notamment les jeunes emprunteurs, les non-fumeurs ou les personnes en bonne santé, cette approche se traduit par des économies substantielles pouvant atteindre 50% par rapport au contrat groupe de la banque.
Au-delà de l’aspect tarifaire, les contrats individuels offrent souvent des garanties plus adaptées à votre situation spécifique. Par exemple, certains assureurs comme APRIL proposent une définition plus souple de l’incapacité de travail pour certaines professions, ou des garanties spécifiques pour les travailleurs non-salariés.
Pour souscrire une assurance déléguée, plusieurs options s’offrent à vous : contacter directement un assureur spécialisé, passer par un courtier en assurance qui comparera pour vous plusieurs offres, ou utiliser les nombreux comparateurs en ligne disponibles. L’important est de vous y prendre suffisamment tôt dans votre projet immobilier, idéalement avant même de recevoir votre offre de prêt.
Qu’est-ce que l’équivalence des garanties ?
L’équivalence des garanties est un concept fondamental lorsqu’on parle de délégation d’assurance emprunteur. C’est à la fois votre bouclier et votre sésame pour accéder à une assurance plus avantageuse. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
Lorsque vous souhaitez souscrire une assurance emprunteur auprès d’un assureur externe plutôt que d’opter pour le contrat groupe de votre banque, l’établissement prêteur est en droit d’exiger que les garanties offertes par le contrat alternatif soient au moins équivalentes à celles de son contrat. C’est ce qu’on appelle le principe d’équivalence des garanties.
Concrètement, votre banque établit une fiche standardisée d’information (FSI) détaillant les critères d’équivalence qu’elle juge essentiels. Ces critères concernent principalement les garanties minimales requises (décès, PTIA, ITT, IPT, IPP), les définitions des garanties, les conditions d’exclusion et les délais de franchise.
Il est crucial de comprendre que l’équivalence n’implique pas l’identité parfaite des contrats. L’assurance déléguée peut offrir des garanties différentes, mais elle doit couvrir au minimum les risques considérés comme essentiels par la banque. Par exemple, si la banque exige une couverture en cas d’incapacité temporaire de travail (ITT), votre contrat alternatif doit inclure cette garantie, même si sa définition précise peut varier.
La loi Lagarde de 2010 a posé les bases de ce principe d’équivalence, mais c’est véritablement la loi Hamon de 2014 qui l’a renforcé en interdisant aux banques de refuser un contrat externe présentant un niveau de garanties équivalent. La loi Lemoine de 2022 a encore simplifié les choses en standardisant davantage les critères d’équivalence.
Dans la pratique, l’analyse de l’équivalence des garanties reste souvent un point de friction avec les banques. Certaines peuvent tenter de compliquer le processus en multipliant les critères d’équivalence ou en rejetant des dossiers sur des points de détail. C’est pourquoi il est recommandé de s’appuyer sur l’expertise d’assureurs spécialisés comme APRIL, qui connaissent parfaitement les exigences des différentes banques et peuvent vous guider efficacement dans ce processus.
En cas de refus que vous estimez injustifié, n’hésitez pas à demander une explication écrite détaillée à votre banque et, si nécessaire, à faire appel au médiateur bancaire ou à l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution).
L’équivalence des garanties ne doit pas être perçue comme un obstacle, mais plutôt comme un garde-fou qui vous assure de bénéficier d’une protection adéquate tout en vous permettant de réaliser des économies substantielles grâce à la délégation d’assurance.
Qu’est-ce que la quotité d’assurance ?
La quotité d’assurance est un concept essentiel mais souvent mal compris qui peut avoir un impact significatif sur le coût total de votre assurance emprunteur et sur votre niveau de protection. Il s’agit du pourcentage du capital emprunté qui sera couvert par l’assurance en cas de sinistre.
Pour un emprunteur unique, la quotité est généralement de 100%, ce qui signifie que l’intégralité du capital restant dû sera prise en charge par l’assurance en cas de décès ou d’invalidité. Mais la situation se complexifie lorsqu’il y a plusieurs co-emprunteurs.
Prenons l’exemple d’un couple qui emprunte ensemble. Ils ont deux options principales :
- Chaque emprunteur peut être assuré à 100%, ce qui signifie que le prêt sera intégralement remboursé si l’un ou l’autre décède ou devient invalide. C’est la solution la plus protectrice, mais aussi la plus coûteuse puisqu’elle revient à assurer deux fois le montant du prêt.
- Ils peuvent opter pour une quotité répartie, par exemple 50/50 ou 60/40, en fonction de leurs revenus respectifs. Dans ce cas, si l’un des emprunteurs décède, l’assurance ne remboursera que sa part du capital restant dû.
La quotité n’est pas nécessairement identique pour toutes les garanties. Par exemple, un emprunteur peut être assuré à 100% pour la garantie décès, mais seulement à 50% pour l’incapacité de travail.
Le choix de la quotité doit tenir compte de plusieurs facteurs :
- La part de chaque co-emprunteur dans le remboursement du prêt
- Leur capacité respective à assumer seul les mensualités en cas de sinistre touchant l’autre
- Leur situation familiale (présence d’enfants, mariés ou non, etc.)
- Le différentiel de revenus entre les co-emprunteurs
- Leur état de santé respectif et donc le coût de leur assurance individuelle
Une stratégie courante consiste à assurer à 100% chaque co-emprunteur pour la garantie décès (protection maximale) mais à répartir les quotités pour les garanties invalidité et incapacité en fonction des revenus de chacun. Cette approche offre un bon équilibre entre protection optimale et coût maîtrisé.
Il est également important de noter que les banques exigent généralement que la somme des quotités atteigne au moins 100% pour la garantie décès, mais elles peuvent être plus flexibles concernant les autres garanties.
Enfin, n’oubliez pas que la quotité impacte directement le montant de vos cotisations d’assurance. Une quotité de 50% coûtera normalement deux fois moins qu’une quotité de 100%. C’est pourquoi une répartition intelligente des quotités entre co-emprunteurs peut générer des économies substantielles, tout en maintenant un niveau de protection adapté à votre situation.
Qu’est-ce que la délégation d’assurance ?
La délégation d’assurance emprunteur est un droit fondamental qui vous permet de choisir librement votre assurance de prêt immobilier, plutôt que d’accepter automatiquement celle proposée par votre banque. Ce mécanisme, renforcé par plusieurs lois successives, est la clé pour réaliser des économies significatives sur le coût total de votre crédit.
Le principe est simple : au lieu de souscrire l’assurance groupe proposée par votre établissement prêteur, vous pouvez opter pour un contrat individuel auprès d’un assureur externe, à condition que ce contrat offre des garanties équivalentes à celles exigées par la banque. On parle alors de “délégation d’assurance” ou de “délégation de bénéfice”.
L’histoire de ce droit à la délégation mérite qu’on s’y attarde. Pendant longtemps, les banques liaient systématiquement l’octroi du prêt immobilier à la souscription de leur propre assurance groupe, créant ainsi une situation de monopole de fait. Cette pratique a commencé à être encadrée avec la loi Lagarde de 2010, qui a posé les bases du principe de délégation d’assurance.
La loi Hamon de 2014 a ensuite introduit le droit de changer d’assurance durant la première année du prêt. L’amendement Bourquin (ou loi Sapin 2) de 2017 a étendu cette possibilité en permettant de changer d’assurance chaque année, à la date anniversaire du contrat.
Enfin, la loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, a révolutionné le marché en instaurant le droit de résiliation à tout moment de l’assurance emprunteur, sans frais ni pénalités. Cette évolution majeure vous donne une liberté totale pour optimiser votre assurance de prêt à n’importe quel moment de la vie de votre crédit.
La procédure de délégation d’assurance suit généralement ces étapes :
- Obtenir de votre banque la liste des critères d’équivalence de garanties
- Rechercher et souscrire un contrat externe répondant à ces critères
- Envoyer une demande de substitution à votre banque avec les documents du nouveau contrat
- Attendre la réponse de la banque, qui dispose de 10 jours ouvrés pour l’accepter ou la refuser
- En cas d’acceptation, le nouveau contrat remplace l’ancien, souvent avec effet immédiat
Les avantages de la délégation sont multiples : tarifs personnalisés selon votre profil, économies potentielles jusqu’à 50% par rapport au contrat bancaire, garanties parfois plus adaptées à votre situation spécifique, et service client souvent plus réactif auprès d’assureurs spécialisés.
Il est important de noter que malgré ces lois protectrices, certaines banques peuvent encore tenter de décourager la délégation d’assurance, notamment en proposant des conditions de prêt moins avantageuses. Sachez que ces pratiques sont illégales et peuvent être signalées à l’ACPR ou à la DGCCRF.
Prêt immobilier, prêt aidé, crédit-bail… Une variété de crédits possibles
Le monde du crédit immobilier est bien plus diversifié qu’on ne le pense souvent. Selon votre situation, votre projet et vos objectifs, différents types de financements s’offrent à vous, chacun avec ses spécificités en matière d’assurance emprunteur.
Le prêt immobilier classique, ou prêt amortissable, reste la formule la plus courante. Réparti sur une durée généralement comprise entre 15 et 25 ans, il s’accompagne d’une assurance emprunteur couvrant toute la durée du prêt. Pour ce type de financement, l’assurance représente en moyenne entre 0,2% et 0,4% du capital emprunté chaque année.
Le prêt à taux zéro (PTZ) constitue une aide précieuse pour les primo-accédants. Bien que sans intérêts, ce prêt aidé nécessite néanmoins une assurance emprunteur. Bonne nouvelle : celle-ci peut également être souscrite en délégation pour optimiser son coût.
Les prêts réglementés comme le prêt d’accession sociale (PAS) ou le prêt conventionné suivent les mêmes règles que le prêt classique en matière d’assurance. Ils peuvent donc faire l’objet d’une délégation d’assurance, permettant de réaliser des économies substantielles sans renoncer aux avantages spécifiques de ces prêts.
Le crédit in fine présente une structure particulière : seuls les intérêts sont remboursés pendant la durée du prêt, le capital étant remboursé en une seule fois à l’échéance. Cette configuration a un impact sur l’assurance emprunteur, qui doit couvrir l’intégralité du capital jusqu’à la fin du prêt.
Le crédit-bail immobilier ou leasing immobilier, plus courant pour les investissements professionnels, implique que vous n’êtes pas propriétaire du bien pendant la durée du contrat. L’assurance associée présente donc des spécificités, notamment concernant les garanties exigées.
Les prêts relais, utilisés pour financer un nouvel achat avant d’avoir vendu son bien actuel, sont généralement de courte durée (1 à 2 ans). L’assurance emprunteur pour ce type de prêt doit être adaptée à cette temporalité particulière.
L’investissement immobilier via une SCI (Société Civile Immobilière) présente également des particularités. Si le prêt est contracté par la SCI elle-même (personne morale), l’assurance décès-invalidité sera souvent souscrite sur la tête des associés principaux, avec des montants correspondant à leurs parts respectives.
Les prêts travaux, qu’ils soient dédiés à la rénovation énergétique (éco-PTZ) ou à l’amélioration de l’habitat, nécessitent également une assurance emprunteur. Leur durée généralement plus courte (5 à 15 ans) peut influencer favorablement le coût de l’assurance.
Enfin, le rachat de crédit immobilier, qui consiste à regrouper plusieurs prêts en un seul, est une excellente occasion de renégocier votre assurance emprunteur. Cette démarche peut générer des économies sur deux tableaux : le taux d’intérêt et le taux d’assurance.
Quel que soit le type de financement choisi, n’oubliez pas que vous avez toujours le droit de déléguer votre assurance emprunteur pour obtenir un contrat plus avantageux et mieux adapté à votre profil.
Contrat d’assurance emprunteur : comment ça marche ?
L’assurance emprunteur fonctionne comme un filet de sécurité qui se déploie lorsque surviennent des événements graves susceptibles d’affecter votre capacité à rembourser votre prêt immobilier. Comprendre son mécanisme est essentiel pour évaluer la qualité de votre protection.
Le principe fondamental est simple : en échange d’une cotisation mensuelle ou annuelle, l’assureur s’engage à prendre en charge tout ou partie du remboursement de votre prêt si vous vous retrouvez dans l’incapacité de le faire suite à certains événements couverts par le contrat.
Concrètement, votre cotisation d’assurance est calculée en appliquant un taux (le TAEA - Taux Annuel Effectif d’Assurance) au capital initial emprunté ou au capital restant dû, selon le type de contrat. Par exemple, pour un prêt de 200 000 € avec un TAEA de 0,36%, vous paierez 720 € d’assurance la première année.
En cas de sinistre couvert par votre contrat, comme un décès ou une invalidité permanente totale, l’assureur versera une prestation à la banque prêteuse, qui est le bénéficiaire désigné du contrat. Cette prestation peut prendre deux formes principales :
- Pour les garanties décès et invalidité permanente totale (IPT), l’assureur rembourse généralement le capital restant dû, en fonction de la quotité assurée. Par exemple, si vous êtes assuré à 100% et qu’il reste 150 000 € à rembourser, l’assureur versera 150 000 € à la banque, soldant ainsi votre prêt.
- Pour la garantie incapacité temporaire de travail (ITT), l’assureur prend en charge vos mensualités (toujours au prorata de votre quotité) après une période de franchise généralement comprise entre 30 et 180 jours. Cette prise en charge peut durer jusqu’à votre reprise d’activité ou jusqu’à la fin de votre prêt, selon les limites fixées au contrat.
Il existe deux grands types de contrats d’assurance emprunteur, qui se distinguent par leur mode de calcul des cotisations :
- Les contrats à capital initial : la cotisation reste calculée sur le montant initial du prêt pendant toute sa durée. Ce système, souvent utilisé par les contrats groupe bancaires, est désavantageux pour l’emprunteur qui continue à payer le même montant alors que le capital restant dû diminue.
- Les contrats à capital restant dû : la cotisation diminue progressivement au fur et à mesure que le capital restant dû diminue. Ce système, plus équitable, est généralement proposé par les assureurs externes et permet de réaliser des économies substantielles sur la durée totale du prêt.
En matière de sinistre, la procédure à suivre est généralement la suivante :
- Déclarer le sinistre à l’assureur dans les délais prévus au contrat (souvent 30 jours)
- Fournir les justificatifs demandés (certificat médical, arrêt de travail, acte de décès…)
- Après étude du dossier, l’assureur notifie sa décision de prise en charge
- En cas d’accord, l’indemnisation est versée directement à la banque
Il est important de noter que certains contrats prévoient des prestations forfaitaires, versant exactement le capital restant dû selon le tableau d’amortissement initial, tandis que d’autres fonctionnent en indemnitaire, ne versant que ce qui est réellement dû à la banque au jour du sinistre (ce qui peut différer en cas de remboursements anticipés ou de retards).
Bien comprendre et bien choisir ses garanties d’assurance de prêt
Lorsqu’il s’agit d’assurance emprunteur, toutes les garanties ne se valent pas. Comprendre leur fonctionnement est essentiel pour faire un choix éclairé et obtenir une protection optimale sans surpayer pour des couvertures inutiles.
La garantie décès (DC) est la protection de base de toute assurance emprunteur. Elle intervient en cas de décès de l’assuré, quelle qu’en soit la cause (maladie ou accident), en remboursant à la banque le capital restant dû, au prorata de la quotité assurée. Cette garantie est généralement exigée par toutes les banques et offre une sécurité fondamentale pour vos proches, qui n’auront pas à supporter la charge du crédit en cas de disparition.
La Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) complète presque systématiquement la garantie décès. Elle s’applique lorsque l’assuré se trouve dans l’impossibilité définitive de se livrer à toute activité pouvant lui procurer gain ou profit, et nécessite l’assistance d’une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la vie (se laver, s’habiller, se nourrir, se déplacer). Dans ce cas, l’assureur rembourse intégralement le capital restant dû, comme pour la garantie décès.
L’Incapacité Temporaire Totale (ITT) entre en jeu lorsque l’assuré se trouve temporairement dans l’impossibilité complète d’exercer son activité professionnelle. Après une période de franchise (généralement de 90 jours), l’assureur prend en charge le remboursement des échéances du prêt, au prorata de la quotité assurée. Attention, la définition précise de l’ITT varie selon les contrats : certains se basent sur l’impossibilité d’exercer sa profession spécifique (définition plus favorable), d’autres sur l’impossibilité d’exercer toute activité professionnelle.
L’Invalidité Permanente Totale (IPT) couvre les situations où l’assuré est reconnu définitivement inapte à exercer toute activité professionnelle. Le taux d’invalidité doit généralement être supérieur à 66% pour que cette garantie s’applique. L’assureur peut alors soit rembourser le capital restant dû (comme pour le décès), soit prendre en charge les échéances jusqu’à la fin du prêt, selon les contrats.
L’Invalidité Permanente Partielle (IPP) complète la garantie IPT en couvrant les situations d’invalidité moins sévères, généralement comprises entre 33% et 66%. Dans ce cas, l’assureur prend en charge une partie des échéances, proportionnellement au taux d’invalidité constaté.
La garantie perte d’emploi, ou assurance chômage, est une option généralement proposée en supplément. Elle permet la prise en charge de tout ou partie des mensualités en cas de licenciement, après une période de franchise et pour une durée limitée (souvent 12 à 18 mois maximum sur toute la durée du prêt). Cette garantie est souvent coûteuse et assortie de nombreuses conditions restrictives, ce qui explique qu’elle soit rarement souscrite.
Pour bien choisir vos garanties, prenez en compte plusieurs facteurs :
- Votre situation familiale (célibataire, en couple, avec ou sans enfants)
- Votre statut professionnel (salarié, fonctionnaire, profession libérale…)
- Vos revenus et votre capacité d’épargne
- L’existence d’autres protections (prévoyance professionnelle, épargne…)
- Le montant et la durée de votre prêt
Les garanties décès et PTIA sont quasiment incontournables. Pour l’ITT, l’IPT et l’IPP, votre choix dépendra de votre profession et de votre capacité à faire face à une perte de revenus prolongée. Quant à la garantie perte d’emploi, elle n’est vraiment pertinente que dans certaines situations spécifiques.
N’hésitez pas à comparer plusieurs offres en vous concentrant non seulement sur les tarifs, mais aussi sur les définitions précises des garanties et leurs conditions d’application. C’est souvent dans ces détails que se révèle la véritable qualité d’un contrat d’assurance emprunteur.